Voiture électrique et pollution : mythes et réalités
2021-10-19 - mise à jour 2024-02-08
Ce n’est pas un secret, on nage en pleine crise environnementale. La pollution et l’impact environnemental du transport routier pèsent lourd dans la balance. Présentement au Québec, le transport routier est actuellement responsable de 34 % d’émission de GES au Québec. La solution : électrifier les transports. Ce qui permettra de réduire les émissions de gaz à effet de serre en partie responsable du changement climatique.
Aujourd’hui, nous sommes conscients des bienfaits des voitures électriques sur l’environnement. Toutefois, il faut se rappeler que lorsque les voitures électriques sont arrivées sur le marché il y a plusieurs années, plusieurs industries se sont acharnées afin qu’elles soient perçues comme autant polluantes que la voiture à essence.
Ces mythes sont demeurés très tenaces dans l’esprit des gens aujourd’hui. Chez BEQ Technology, nous sommes constamment confrontés à des gens qui sont toujours sceptiques face au caractère environnemental de la voiture électrique. Aujourd’hui, on fait le point sur les mythes et les réalités de la voiture électrique face à la pollution et l’environnement.
Voiture électrique et pollution : les mythes et les réalités
1. Les batteries des véhicules électriques sont polluantes et non recyclables
La technologie des batteries des voitures électriques a beaucoup évoluée au fil du temps et elle continuera d’évoluer encore. Les batteries d’aujourd’hui possèdent une durée de vie utile d’environ 20 ans. Ensuite, elles sont recyclées à 95 % ou bien elles sont utilisées à d’autres fonctions.
Recyclage Lithion, une entreprise de Montréal, a développé une technologie novatrice qui permet de recycler 95 % des composants des batteries lithium-ion. Autrement, avant d’être recyclées, les batteries sont réutilisées aux côtés de sources d’énergie comme l’énergie éolienne ou solaire pour assurer leur stabilité. Les batteries peuvent stocker de l’énergie pour continuer à fournir de l’électricité si le vent ou le soleil ne sont pas au rendez-vous.
La durée de vie de la batterie n’est pas liée aux kilomètres parcourus, mais aux cycles de charge / décharge. Ainsi, la longévité moyenne d’une batterie est de 1 000 à 1 500 cycles de recharge. Ce qui équivaut à 200 000 à 500 000 km environ, selon l’utilisation de la voiture. Pour un véhicule roulant 20 000 km par an, la batterie peut donc durer entre 10 et 15 ans. Notez qu’un cycle correspond au passage de 0 à 100 % et non à une recharge de la voiture.
Alors, contrairement à ce mythe trop répandu, il est donc faux de croire que les batteries sont polluantes et non recyclables.
2. La voiture électrique est aussi polluante que la voiture à essence
Il est vrai que la voiture électrique a un impact environnemental lors de sa fabrication. En revanche, elle ne pollue pas pendant sa durée de vie puisqu’elle n’émet pas de gaz à effet de serre puisqu’elle est alimentée par l’électricité. Sans compter que lorsqu’on calcule l’impact environnemental de la fabrication d’un véhicule, il faut prendre en compte toute sa durée de vie. De plus, que les voitures électriques utilisent le freinage régénératif et l’utilisation du freinage régénératif, en plus de retourner de l’énergie dans la batterie, n’use pas les freins mécaniques (identiques à la voiture thermique), ne produit pas de particules aéroportées polluantes et se traduit par une durée de vie extrêmement allongée d’environ 5 à 8 ans. Concernant la voiture à essence, les impacts environnementaux se produisent autant à la fabrication que pendant sa durée de vie. Une voiture à essence sera toujours plus polluante.
3. L’énergie utilisée pour générer de l’électricité n’est pas toujours propre
C’est vrai, du moins pour certains pays ou certaines provinces qui produisent de l’électricité par des énergies fossiles comme charbon ou les centrales nucléaires. Cependant au Québec nous possédons un avantage considérable puisque l’hydroélectricité est une énergie propre et renouvelable. Ce qui fait de la voiture électrique un choix beaucoup plus écologique.
4. Les matériaux utilisés pour la batterie de la voiture électrique proviennent d’industries polluantes
Dans la fabrication des batteries, on compte plusieurs minéraux comme le lithium, le cobalt, le nickel ou encore le cuivre. Or, ces industries sont fortement pointées du doigt, car elle engendre de la pollution minière. Cependant, il est faux de relier ce phénomène à la fabrication des voitures électriques et aux batteries seulement, puisque ces mêmes matériaux sont également requis dans la fabrication d’ordinateurs, de téléphones intelligents et autres technologies fortement répandus dans les foyers du monde entier.
Selon Ressources naturelles Canada, les éléments des terres rares (ETR) sont utilisés dans de nombreuses applications industrielles, notamment l’électronique, l’énergie, l’aérospatial, l’automobile et la défense. » La plus importante utilisation des terres rares (24%) se retrouve dans les aimants permanents qui sont une composante de nos téléphones cellulaires, nos téléviseurs, nos ordinateurs, nos automobiles, etc. La deuxième plus importante utilisation de terres rares se retrouve dans les catalyseurs de craquage de produits pétroliers (21%).
La bonne nouvelle est que dans les années à venir, il est certain que de nouvelles technologies se développeront puisque c’est déjà en cours. Le monde ne cesse de se révolutionner et la révolution des énergies vertes est bien en marche. La meilleure initiative, c’est de s’informer et de prendre de bonnes décisions basées sur l’avenir.
Actuellement, le constat est clair : rouler en voiture électrique au Québec est sans contredit avantageux pour l’environnement. Ensemble, on change le monde, une voiture électrique à la fois. Faites partie du changement vous aussi!
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